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Rivière Kazabazua

Kazabazua
Kazabazua, QC, Canada
Kazabazua, Québec, J0X 1X0

Description

Le nom de Kazabazua provient du mot algonquin kachibadjiwan, qui signifie cours d’eau souterrain. La rivière dont nous parlerons plus tard, mérite bien ce nom. Si c’est sur ses rives qu’ont choisi de s’installer les fondateurs du village d’aujourd’hui, ce ne fût pas le cas à l’époque, comme la majorité des villages qui s’installaient aux embouchures des rivières. En effet, la Kazabazua devient marécageuse et difficile d’accès dans ses derniers kilomètres, les marchands de bois qui ont tracé la route du nord vers 1830, ont préféré l’enjamber plus en amont, sage idée qu’ont suivie les premiers colons.

À Kazabazua le défrichage et la culture s’y sont longtemps faits sans titre de propriété, en l’absence d’arpentage officiel et en majorité par des immigrants Irlandais. C’est Andrew Pritchard qui construisit le premier moulin local, sur la Kazabazua; on y cardait aussi la laine. Les terres de Kazabazua avaient une grande fertilité mais dans cette plaine on a surtout coupé du bois. Ce bois était flotté en temps de crue sur la Kazabazua et à la hauteur du village par un glissoir surélevé en direction de la rivière Gatineau. 

La rivière Kazabazua qui coule vers l’est passe au sud du village et se déverse sur la rive ouest d’une baie de la rivière Gatineau. Elle s’avance en zigzaguant vers l’ouest sur 4,4 km, elle est un affluent de la rivière Gatineau. Ce cours d’eau traverse la municipalité de Kazabazua, dans la municipalité régionale de comté (MRC) de La Vallée-de-la-Gatineau, dans la région administrative de l’Outaouais, au Québec, au Canada.

Entre le lac de tête et l’embouchure, la dénivellation est de seulement 122 m. Depuis la deuxième moitié du xixe siècle, la foresterie a été l’activité économique prédominante du secteur. Au xixe siècle, les activités récréotouristiques ont été mises en valeur, notamment la villégiature autour des lacs qui sont plus près de la rivière Gatineau. Le village a longtemps été un point d’arrêt obligé des villégiateurs de la Haute Gatineau, qui ne manquaient de pas de s’arrêter au plus long bar de la Gatineau. De nos jours Kazabazua connait un taux de chômage très élevé, revenu faible, la municipalité est considérée comme dévitalisée. Il y a encore quelques fermiers, de petites entreprises familiales, mais elle est surtout devenue une banlieue pour ceux qui travaillent à Ottawa et Gatineau.

À l’entrée du village, la plus belle attraction du canton risque de vous passer sous le nez. Enjambée par deux ponts, la rivière Kazabazua est peu visible par la route. Ce n’est qu’en prenant une marche sur la rive que vous découvrirai que ses eaux se précipitent dans une caverne. Passer de l’autre côté du pont direction nord en suivant le sentier pour y découvrir des chutes à deux endroits différents. Un spectacle éblouissant vous y attend. Au retour sur la route vous remarquerai un bâtiment blanc désaffecté, c’est près de cet endroit que passait le chenal de planches pour contourner les chutes de la rivière. Jusqu’en1946, cette dalle enjambait la route pour acheminer les billots. À une certaine époque, le complexe comprenait douze bâtiments ; demeure familiale, entrepôts, granges et bunker à dynamite, utilisée par les fermiers pour faire sauter des roches et souches résistantes.

La vie spirituelle des habitants fût très animée en partie grâce à des personnes très motivés, comme la Famille Heeney. On trouve donc à Kazabazua trois vieilles églises, dont deux comptent parmi les plus anciennes de la Vallée-de-la-Gatineau. L’immigration irlandaise nécessitait trois lieux de culte protestants, anglicans et catholiques. 

Le lac Rogers constitue le plan d’eau de tête de la rivière Kazabazua. Ce lac est situé au sud de la route 301, à 8,3 km à l’est du lac à la Loutre et à 1,7 km à l’est du hameau Lauréat et à 2,6 km au nord-ouest du lac Grove lequel constitue la tête ruisseau Grove qui coule vers le nord jusqu’au lac des Cinq Milles. Long de 0,7 km et large de 0,5 km, le lac à Roger reçoit les eaux de deux petits lacs en amont.

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